Dans le dernier message du Forum je déclarais me méfier de personnes « apolitique » il n’aura pas fallu attendre longtemps pour que les faits me confirment dans mon analyse.
Mais revenons à la politique un combat sans merci qui ne s’embarrasse pas de fantaisie, laissant très peu d’alternative, permettant au vainqueur de sabler le champagne, alors que le vaincu devra trouver s’il en a la volonté, les raisons de son échec dans le programme la stratégie mise en œuvre, ou tout simplement la dimension de sa candidature ; c’est la dure loi de la démocratie, le pire des régimes disait un homme politique célèbre, à l’exception de tous les autres.
Et nous voilà dans la trilogie des logiques concernant les institutions, les partis politiques et l’opinion publique.
Chacune de ces logiques a ses propres règles, un mode fonctionnement bien rodé, destiné à arracher un résultat au détriment de l’adversaire.
Prenons par exemple les cas des députés, le pouvoir en place qui a le choix des moyens a privilégié leur mode d’élection au scrutin majoritaire à deux tours avec des règles précises, qui dégage certes une majorité de gouvernement, mais éloigne les petites formations de toute représentation, alors qu’un système proportionnel leur aurait donné une chance d’être entendu dans l’hémicycle.
La logique des partis politiques les conduit à avoir leur propre règle de désignation des candidats sauf quand la loi les oblige à une parité homme femmes, dont nous savons que certaines formations s’en éloignent au risque de verser de lourdes pénalités, mais ils agissent en fonction de leurs propres intérêts financiers notamment, sachant que les voix obtenues constituent une manne pour la durée de la législature par le biais du financement de la vie politique du pays.
Et nous nous retrouvons dans la logique de l’opinion publique, qui n’est ni plus ni moins que le corps électoral ,irrationnel, imprévisible peut être, mais qui réagit face à une candidature en fonction de son Histoire, sa culture, son ouverture d’esprit, et ce sont des paramètres qui nous échappent, et qui par expérience ne sont pas favorables aux minorités dites visibles
Ainsi donc au regard de cette logique implacable, quand bien même un(e) candidat(e) issu de nos communautés obtiendrait l’investiture d’un parti politique, il n’a aucune garantie de succès.
Dès lors, je comprends difficilement la revendication de certains appelant à une Chambre multicolore, à l’image soit disant du pays, car sachant le peu de moyens dont dispose un parlementaire, s’il n’est pas au moins président de l’une des cinq commissions identifiées, il est quasi inexistant, même si la loi lui garantit des avantages matériels non négligeables
Par manque de dignité, nous donnons l’impression de courir après des chimères, pour in fine passer pour des mendiants de toutes natures au yeux de nos hôtes
Et pourtant nous avons tant de choses à faire pour gagner ce droit d’exister collectivement, mais là c’est un autre débat...