En ce début de Janvier 2006, j’assistais à une conférence débat, au titre de la semaine du cinéma africain, dont le contenu portait sur l’Afrique et les médias, vaste sujet qui a permis à la conférencière, autochtone occidentale, agrégée de sa spécialité universitaire, de présenter un panorama juste et sans complaisance du manque d’informations de nos frères de ce continent, et de la façon scandaleuse dont les médias, toutes catégories confondues, rendaient compte des évènements aux populations africaines, allant dans le sens de l’abrutissement le plus total.
L’assistance ne fut pas surprise, et contribua par ses questions à mieux faire comprendre les problèmes de l’Afrique, des cas de figure qui ont été déjà largement évoqués, connus de tous, sauf de ceux qui ont un intérêt vital, à ce que l’Afrique demeure une chasse gardée pour certaines puissances occidentales, en maintenant avec les complicités internes, les africains dans un état permanent de sous développement, et d’assistanat perpétuel, belle perspective pour la digité du Monde Noir.
Cependant, ces débats et conférences qui se multiplient sur ces sujets qui nous touchent, ne doivent pas se confiner à des exercices de style, pour donner bonne conscience à une assistance à forte majorité d’autochtones acquises philosophiquement à la cause tiers-mondiste, mais doit interpeller la diaspora afro caribéenne dans son ensemble au regard de notre responsabilité, à ne pas accepter ce diktat de l’Histoire, ce fait accompli qui consisterait à admettre que tout est perdu, plongeant l’homme noir dans un univers sordide, pour encore plus de 1000 ans de domination. de l'impérialisme de l'Occident.
Dans son dernier ouvrage "Nègre je suis, Nègre je resterai", notre illustre compatriote caribéen, Aimé Césaire nous convie à un sentiment de combat, un combat sans réserve, mêlé de rigueur, d'intelligence, de courage et de responsabilité, pour gagner…
Pour ma part, je m’en suis tenu depuis fort longtemps sur cette ligne de conduite, et de combat au nom de tous les miens, en espérant avant la fin du film, avoir embarqué de millions de femmes et d'hommes convaincus à notre cause, parce qu’elle est juste, la cause du Monde Noir, une cause éternelle (lire dans Dossier,- le Temps de l’action- "Au nom de tous les miens")