Les leçons d'un scrutin...

Un éminent homme politique de l’Exécutif britannique, disait en son temps que la démocratie, est le pire des régimes, à l’exception de tous les autres, et je serais tenté de consentir quelques crédits à cette affirmation, si nous disposions de plus de recul par rapport à ce mode d’appropriation du pouvoir.

Car c’est bien de cela qu’il s’agit, accaparer le pouvoir, dont je rappelle, les trois modes d’appropriation ou conquête, à savoir "le droit divin", qui génère la monarchie, "la force" par un coup d’état qui installe la dictature, et enfin "le suffrage universel" qui dégage une majorité de gouvernement, par la voie de ce qu’il est convenu de désigner "la démocratie", ou loi majoritaire.

C’est précisément ce mode d’appropriation qui pose problème devenant un jouet à la disposition de certains politiciens, s’autorisant tous les dérapages, quand ils ont affaire à une opinion publique mal éclairée ou peu informée.

Il me semble que beaucoup de gouvernants ignorent que la finalité du pouvoir en démocratie est de mettre tout en œuvre pour satisfaire au bien être de ses nationaux, et dans ce cadre, ils doivent remplir certaines conditions individuelles, qui dépendent pour l’essentiel de leur capacité à être responsable.

Dans ma fiction "Prémonition" (lire sur AFCAM, Chroniques, Archives chroniques, un long combat) le héros qui venait de remporter une éclatante victoire sur le colonialisme en permettant à son pays, la Martinique, d’accéder à la souveraineté nationale, aimé de ses hommes, a préféré se retirer de la vie politique pour rédiger ses mémoires, estimant et l’Histoire lui en sera gré, que sa mission était terminée.

Comme le disait à juste titre un homme politique au début du 20è siècle, en pleine première guerre mondiale..."les cimetières étaient peuplés de gens indispensables".

En ce sens nous connaissons des dirigeants politiques en pleine gloire dans le monde occidental, qui ont préféré se retirer pour laisser la place à des nouvelles générations.

Ainsi chacun aura compris que ce qui s’est passé le week-end dernier sur ce territoire africain de la CEDEAO ( la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) a laissé perplexe les observateurs, dont chacun a la faculté de tirer les leçons, en fonction de sa propre appréciation du bien publique, et de l’intérêt général…